Jean Alesi

Jean Alesi est né le 11 juin 1964 à Avignon en France.

Grand Prix du Canada 1995 | PHOTO : Paul-Henri Cahier

Photo : Ercole Colombo

Faits marquants

Jean Alesi fait des débuts tonitruants en F1 avec Tyrrell en 1989, en tant que remplaçant. Il impressionne dès sa première course en tenant tête à Ayrton Senna pendant plusieurs tours à Phoenix. Ce coup d’éclat lui vaut un volant à temps plein pour 1990.

Il rejoint Ferrari en 1991, incarnant le grand espoir de la Scuderia. Mais il subit de plein fouet la traversée du désert de Maranello : les podiums s’accumulent, mais la fiabilité et les stratégies font souvent défaut. Entre erreurs d’équipe, malchance chronique et pression énorme, Alesi devra attendre jusqu’à 1995 pour décrocher sa seule victoire en F1, au Grand Prix du Canada.

Libéré par Ferrari, il rejoint Benetton, en perte de vitesse après l’ère Schumacher. Malgré une 3e place finale au championnat 1996, ses relations avec Flavio Briatore deviennent rapidement tendues.

Il tente ensuite un baroud d’honneur chez Prost GP, aux côtés de son ami et mentor Alain Prost, mais l’équipe est structurellement dépassée.

Grand Prix d'Australie 1992 | Photo : Ercole Colombo

Constructeurs

• Tyrrell (1989 - 1990)

• Ferrari (1991 - 1995)

• Benetton (1996 - 1997)

• Sauber (1998 - 1999)

• Prost (2000 - 2001)

• Jordan (2001)

Anecdotes

• Une F40 dans le contrat

  • En 1990, Alesi est convoité par plusieurs équipes, dont Williams. Mais Frank Williams tarde à manifester un réel enthousiasme. Quand Ferrari entre en scène, Nelson Piquet, alors agent d’Alesi, pousse pour un contrat ambitieux. Alesi, gêné à l’idée de "voler" Ferrari, accepte… mais décroche tout de même une F40 en cadeau. Elle sera revendue plus tard pour financer la carrière de son fils. Gâchis ou transmission.

• Jeannot et Gege

  • Gerhard Berger devient le coéquipier d’Alesi chez Ferrari en 1993. Les deux ne se quittent plus, rejoignant ensemble Benetton en 1996 après leur éviction. Grands farceurs, ils mènent la vie dure à leur entourage : ils iront jusqu’à poser la Ferrari personnelle de Jean Todt sur le toit.

• La F3000 avant la F1...

  • Alesi joue le titre F3000 pour Jordan quand Tyrrell le contacte à l’été 1989. Il impressionne d’entrée, mais Eddie Jordan refuse de le libérer de son contrat, l’obligeant à jongler entre les deux disciplines jusqu’à la fin de saison.

• ... Mais grande amitié avec Eddie

  • Malgré ce début compliqué, Eddie Jordan reste un allié de toujours. En 2001, après avoir claqué la porte de Prost GP, Alesi termine sa carrière chez Jordan, là où tout avait commencé.

• Record de podiums...

  • Avec 32 podiums pour une seule victoire, Alesi détient un triste record pour un unique vainqueur. Si certaines erreurs lui ont coûté cher, la malchance l’a souvent privé de résultats qu’il méritait.

• Victoire atypique

  • Il gagne enfin au Canada en 1995, le jour de ses 31 ans, après l’abandon de Schumacher. La Ferrari tombe en panne dans le tour d’honneur. Alesi rentre au stand en voiture de sécurité, debout sur la monoplace de Schumacher, salué par la foule.

• Ellio De Angelis

  • Le casque de Jean Alesi est un hommage direct à Elio de Angelis, pilote italien mort en essais en 1986.

Pour le plaisir des yeux

Grand Prix de Monaco 1998 | Sauber Petronas C17 | PHOTO : Mark Thompson

Essais à Barcelone 2000 | Prost AP03 Peugeot | PHOTO : Mark Thompson

Test à Jérez 1994 | Ferrari 412T1 | Photo : Pascal Rondeau